Les réflexes primitifs – aussi appelés réflexes archaïques – sont des mouvements involontaires et automatiques présents dès la naissance, même in utero. Ces réflexes sont orchestrés par des parties primitives du système nerveux central, comme le tronc cérébral, et participent à la construction des fondations neurologiques, motrices, sensorielles et émotionnelles de l’enfant.
Le rôle fondamental des réflexes archaïques dans le développement
A la naissance toutes les parties du cerveau sont en place mais ne fonctionnent pas encore pleinement. Le nouveau-né va devoir « terminer » la maturité de son cerveau dans les mois suivants. Ces réflexes sont essentiels dans les premiers mois de la vie, car ils aident le bébé à survivre, à s’adapter à son environnement et à développer progressivement des compétences motrices et sensorielles.
Les réflexes primitifs ont plusieurs fonctions essentielles dans les premières semaines et mois de vie :
- Survie immédiate, comme le réflexe de succion pour l’allaitement.
- Développement psychomoteur, en stimulant les récepteurs sensoriels et moteurs.
- Interaction avec l’environnement, par des mouvements comme le réflexe d’agrippement.
Ils stimulent la plasticité cérébrale, renforcent les connexions neuronales, et permettent une intégration motrice et cognitive progressive du nourrisson.
Exemples de réflexes archaïques et leurs impacts
Réflexe de Moro (réflexe de sursaut)
Réflexe de protection déclenché par un bruit fort ou une sensation de chute. Le bébé écarte les bras, ouvre les mains et peut pleurer. Il est lié à l’activation du système vestibulaire et au stress émotionnel.
Réflexe de succion
Essentiel à la tétée et à l’alimentation du nouveau-né. Il engage le système oro-facial et les récepteurs tactiles de la bouche.
Réflexe d’agrippement
Le bébé agrippe automatiquement un objet touchant la paume de sa main ou de son pied. Il est lié à la motricité fine et à la future coordination œil-main.
Réflexe de la marche automatique
Lorsqu’on tient un bébé debout, ses pieds simulent la marche. Ce schéma moteur précoce prépare à la locomotion volontaire et au passage au quatre pattes.
Réflexe tonique asymétrique du cou (RTAC)
Lorsque la tête tourne, le bras et la jambe du même côté s’étendent, les membres opposés se fléchissent. Cela stimule la latéralité, la coordination bilatérale et la psychomotricité.
Pourquoi les réflexes doivent être intégrés ?
À mesure que le cortex cérébral mûrit (vers 6 à 12 mois), les réflexes primitifs doivent s’inhiber naturellement. Sinon, leur persistance perturbe :
- La motricité globale et la motricité fine
- L’équilibre postural
- Les capacités cognitives (concentration, lecture, écriture)
- Le développement psychomoteur
- L’éveil sensoriel et émotionnel
- Le comportement (agitation, hypersensibilité, fatigue mentale)
Des réflexes non intégrés sont souvent observés chez des enfants sans pathologie, mais aussi chez ceux ayant un TDAH, une dyspraxie, un trouble du spectre autistique ou un retard psychomoteur.
Comment la kinésiologie accompagne l’intégration des réflexes primitifs ?
La kinésiologie, discipline corporelle et énergétique, propose une approche globale pour identifier et intégrer les réflexes persistants.
Test musculaire (outil central)
- Dialogue avec le corps à travers les chaînes musculaires.
- Identification des réflexes non intégrés.
- Détection de stress, blocages émotionnels ou neurologiques.
Observation motrice
- Analyse de la posture, des mouvements croisés, du tonus musculaire.
- Petits tests de repérage (ex. : RTAC, réflexe de Moro encore actif).
- Étude des réflexes de redressement postural et des schémas moteurs.
Répétition de mouvements primordiaux
- Exercices simples reproduisant les mouvements du nourrisson (ramper, se redresser, coordination).
- Le corps « réapprend » à intégrer le réflexe au niveau du système nerveux central.
Résultats attendus après intégration des réflexes
- Amélioration de la concentration et des apprentissages
- Diminution des troubles de la coordination et du comportement
- Renforcement de la sécurité intérieure et de l’ancrage corporel
- Développement harmonieux des capacités motrices et cognitives
- Diminution des troubles d’apprentissage et du stress chronique
Accompagner le développement naturel grâce à l’intégration des réflexes primitifs
Les réflexes primitifs sont bien plus que de simples mouvements du nourrisson : ils sont les bases neurologiques du développement moteur, émotionnel et cognitif de l’enfant. Lorsqu’ils ne s’intègrent pas correctement, ils peuvent générer des déséquilibres allant de la difficulté d’apprentissage à des troubles posturaux, comportementaux ou encore sensoriels.
Grâce à des outils comme le test musculaire, les mouvements rythmiques ou la réintégration sensorielle, la kinésiologie permet une prise en charge douce, globale et efficace pour réactiver les potentiels naturels du corps et du système nerveux.
Vous souhaitez en savoir plus ou faire évaluer votre enfant ?
Vous observez des difficultés de concentration, de coordination ou d’apprentissage chez votre enfant ?
Vous vous demandez si certains réflexes primitifs sont toujours actifs ?
Ou vous souhaitez simplement accompagner son développement moteur et émotionnel de façon plus fluide et naturelle ?